Épuisement professionnel

Mis à jour le 07/10/2021

Considéré comme le mal de notre siècle, le burn out ou épuisement professionnel, touche de plus en plus de salariés. Synonyme d’angoisse permanente causée par l’accumulation de stress, il se caractérise par un ensemble de signes, de symptômes, et de modification du comportement en milieu professionnel.

Burn out : le mal-être au travail qui met en péril la santé

Le Burn out, littéralement traduit par « se consumer », est une usure à petit feu qui trouve sa source dans le cadre professionnel. Il se manifeste par un état d’épuisement à la fois émotionnel, physique et psychique. Selon certaines études, près de trois millions de Français seraient touchés, soit environ un salarié sur dix et ce chiffre ne cesse d’augmenter.

Le syndrome de l’épuisement professionnel est une association de manifestations physiques (fatigue, maux de tête, de dos, troubles du sommeil, tensions musculaires), émotionnelles et affectives (sentiment d’impuissance, perte de confiance en soi, irritabilité) et comportementales (isolement, agressivité, démotivation). Il peut parfois mener le salarié à avoir un comportement addictif (consommation excessive de tabac, alcool, drogue…) ou même à des pensées suicidaires.
Au-delà de ces troubles, l’état de stress permanent provoqué par le burn out peut avoir des conséquences plus graves sur la santé. Quand le stress devient chronique, provoquant au corps un état d’alerte constant, le corps réagit en produisant des hormones de stress, telles que l’adrénaline et le cortisol. Des taux anormaux de cortisol peuvent entrainer avec le temps des dérèglements sur le plan physiologique. Il a été constaté, par exemple, que l'obésité, les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2 sont plus fréquents chez les personnes vivant une forte pression psychologique.
Plusieurs facteurs peuvent mener à un burn out :

les conditions de travail : charge de travail trop élevée, manque d’autonomie, manque de reconnaissance, manque de soutien de la part des collègues ou du supérieur,
le contexte émotionnel : faible estime de soi, trop grande importance accordée au travail, perfectionnisme,
le contexte de vie : responsabilités familiales, solitude…

D’abord apparu dans le milieu médical, du fait de l’investissement émotionnel et professionnel important des salariés liés au contexte de travail, le syndrome du burn out touche désormais tout type de profil. Il est difficile de décrire un profil type d’individu dans la mesure où il peut frapper n’importe quel salarié soumis à une surcharge de travail et à un surmenage. Cependant, le plus souvent il s’agit d’individus perfectionnistes, en quête de reconnaissance, très engagés dans leur travail qui ne comptent ni leurs heures ni leur énergie.
Face à une situation de burn out, il est important d’en parler à son médecin traitant qui effectuera un bilan de santé et identifiera les causes. Le diagnostic étant difficile à établir, il convient de s’assurer qu’il s’agit bien d’un épuisement professionnel et non d’une dépression qui peut trouver sa source ailleurs que dans le travail. Le médecin jugera de la nécessité d’un traitement médicamenteux et éventuellement d’un retrait de l’environnement responsable (arrêt de travail).
Un suivi auprès d’un psychologue peut-être proposé. Un travail de reconstruction est ensuite pratiqué, afin de permettre au salarié de reprendre confiance en soi, déculpabiliser et reprendre une bonne hygiène de vie. La reprise du travail sera la dernière étape dans le processus de guérison.